Miner Ethereum : combien de temps faudra-t-il ?

Rig de minage GPU haut de gamme dans un bureau moderne avec écrans Ethereum

175 térawattheures engloutis en une année. Ce n’est pas la consommation d’un pays du G20, mais celle, jadis, de l’ensemble du minage d’Ethereum. Depuis, la donne a radicalement changé.

La mise à jour « The Merge » en septembre 2022 a refermé la porte sur une époque où les mineurs d’Ethereum pouvaient compter sur des revenus réguliers, à condition d’investir dans des équipements gourmands et coûteux. Aujourd’hui, les cartes sont redistribuées : la rentabilité s’est envolée, l’incertitude règne, et le minage traditionnel ne rime plus avec revenus garantis. Pour celles et ceux qui persistent, le rendement dépend désormais d’une kyrielle de paramètres : puissance de calcul encore exploitable, coûts de l’électricité qui flambent, et volatilité permanente du marché crypto. La recherche de stratégies alternatives et la montée en puissance de nouvelles formes de validation redessinent le paysage, obligeant les passionnés à s’adapter ou à se réinventer.

Le minage d’ethereum en 2025 : où en est-on vraiment ?

Impossible d’évoquer le minage d’ethereum sans évoquer la révolution de 2022. La transition du proof of work (PoW) au proof of stake (PoS) a mis fin à la course effrénée à la puissance de calcul. Les fermes de minage, autrefois si convoitées, se sont retrouvées désœuvrées. Désormais, ce sont les détenteurs d’ether qui sécurisent la blockchain, misant 32 ETH pour valider les transactions, pendant que les GPU prennent la poussière ou se reconvertissent ailleurs.

Alors, que reste-t-il du minage ethereum en 2025 ? Sur le réseau principal, la page est bel et bien tournée : plus question de mining traditionnel. Les GPU Nvidia et AMD ont été orientés vers d’autres horizons. La validation des blocs s’est déplacée vers le staking, qui garantit la sécurité et la résilience du réseau, tout en réduisant drastiquement la consommation énergétique. Pour participer, il faut immobiliser 32 ETH, une somme loin d’être anodine. Mais ce mécanisme a permis au réseau de gagner en rapidité et en capacité d’évolution.

Dans ce nouveau paysage, quelques irréductibles tentent encore leur chance sur des blockchains alternatives comme ethereum classic. D’autres ont choisi le staking, séduit par sa stabilité et son impact écologique réduit. Le secteur a connu un bouleversement violent, mais la blockchain ethereum n’en a jamais été aussi active.

Quelles méthodes de minage sont encore possibles aujourd’hui ?

Le minage classique sur la blockchain ethereum appartient au passé. Depuis l’adoption du proof of stake, il n’est plus possible d’utiliser ses équipements pour extraire de l’ether directement sur le réseau principal. Pourtant, les rigs de minage n’ont pas disparu. Les mineurs chevronnés se sont adaptés en explorant des alternatives, parmi lesquelles :

  • Minage d’ethereum classic : Sur le réseau ethereum classic (ETC), les GPU restent utiles. Beaucoup d’anciens mineurs d’ethereum s’y sont réfugiés. Les outils comme PhoenixMiner ou TeamRedMiner continuent de tourner sur ETC, mais la rentabilité dépend du cours de la monnaie et de la difficulté du réseau.
  • Cloud mining : Certains louent leur puissance de calcul via des plateformes spécialisées. Cette solution attire ceux qui ne souhaitent pas gérer du matériel, mais implique des frais et un risque non négligeable si la plateforme fait défaut.
  • Mining sur pools : Se regrouper dans un pool reste pertinent pour mutualiser la puissance de calcul et stabiliser les gains, notamment sur les blockchains compatibles où le minage reste possible.

Le choix du matériel pour miner ethereum reste déterminant pour ceux qui persistent sur des blockchains alternatives. Les GPU de dernière génération, estampillés Nvidia ou AMD, gardent la main, mais la concurrence est féroce et les marges se sont érodées. Aujourd’hui, la consommation électrique est scrutée à la loupe : avec la hausse des tarifs, chaque watt compte dans le calcul de la rentabilité.

Combien de temps faut-il pour miner un ether et quels facteurs influencent la durée ?

La réponse tient à une multitude de variables. Avant « The Merge », il suffisait d’un peu de patience, de bons équipements et de surveiller la difficulté du réseau. Un mineur solo, équipé correctement, pouvait espérer extraire un ether en quelques semaines ou en plusieurs mois, selon la puissance de calcul et l’activité du réseau.

Aujourd’hui, miner de l’ether sur le réseau principal relève du mythe. Ceux qui continuent le minage se sont reportés sur d’autres blockchains proches, comme ethereum classic. Là, le temps nécessaire pour obtenir un ether dépend notamment des éléments suivants :

  • Le hasrate de votre équipement : plus il est élevé, plus le délai pour miner un bloc diminue.
  • La difficulté du réseau : ajustée en temps réel, elle évolue avec le nombre de mineurs en activité.
  • Le nombre de transactions dans chaque bloc : une congestion peut allonger les délais.

Intégrer un pool de minage permet de lisser les gains et de réduire l’incertitude sur le temps d’obtention d’un ether. Les retours d’expérience montrent qu’avec un équipement standard, il faut compter plusieurs semaines à plusieurs mois pour décrocher un ether sur une blockchain compatible, selon la dynamique du réseau et la stratégie adoptée. Les arbitrages entre consommation électrique, optimisation du hashrate et choix du pool sont devenus la norme chez les mineurs avertis.

Sablier rempli de pièces Ethereum sur un bureau lumineux

Rentabilité, délais de transaction et questions fréquentes sur le minage d’ethereum

La rentabilité du minage d’ethereum ne cesse d’alimenter débats et calculs d’apothicaire. Depuis que le réseau principal fonctionne en proof of stake, il n’existe plus de récompense directe pour le minage classique sur ethereum. Les mineurs se tournent vers des alternatives, mais la logique demeure : il faut acheter du matériel, payer l’électricité et espérer un prix de revente de l’ether ou de ses dérivés suffisamment élevé pour couvrir l’investissement. Les cartes graphiques puissantes, souvent griffées Nvidia ou AMD, font grimper la note dès le départ.

Le prix de l’ethereum joue un rôle déterminant. Un retournement de marché peut transformer une ferme rentable en gouffre financier en quelques jours. À cela s’ajoutent les règles applicables en France : les revenus générés par le minage sont considérés comme des BNC (bénéfices non commerciaux), ce qui complexifie encore l’équation. La fiscalité fait donc partie intégrante des calculs de rentabilité.

Côté délais de transaction, l’époque du minage classique impliquait d’attendre la validation des blocs. Grâce au staking, les transactions sur ethereum sont désormais validées plus rapidement. Sur les blockchains restées en proof of work, la rapidité dépend du niveau de saturation, du hashrate global et de la taille des blocs.

Voici quelques interrogations qui reviennent régulièrement sur le sujet :

  • Le cloud mining est-il encore pertinent pour ethereum ? Non, cette option s’est raréfiée ou s’est réorientée vers d’autres cryptomonnaies.
  • Le minage sur faucet ethereum ou via des casinos ? Cela reste anecdotique et rarement rentable, sauf à miser sur la volatilité des actifs numériques.
  • La question écologique ? Résolue sur le réseau principal grâce au proof of stake, mais toujours présente sur les autres blockchains ou pour le minage de bitcoin.

Le minage d’ethereum, tel qu’on l’a connu, n’est plus qu’un souvenir. Reste la volonté d’innover, de s’adapter et, pour certains, de continuer à scruter l’horizon à la recherche du nouveau filon numérique.

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